
Il fera son grand retour sur les podiums en janvier.
John Galliano "est l'un des plus grands talents, incontestés, de tous les temps", a expliqué Renzo Rosso, président du groupe italien OTB, qui détient la marque aux côtés d'autres labels comme Diesel et Marni.
C'est un "couturier unique et exceptionnel pour une maison qui a innové dans le monde de la mode (...) Je lui souhaite de trouver ici son nouveau chez lui", a ajouté le dirigeant.

La vidéo montrant le couturier insulter ses voisins de table, révélée par le tabloïd britannique The Sun, avait provoqué une onde de choc. Le scandale avait brisé net la brillante carrière du Britannique, dont la fantaisie, le perfectionnisme et l'énergie créatrice avaient transformé la maison Dior.
Il avait ensuite quasiment disparu des écrans radars, si l'on excepte la robe de mariée créée pour le mariage de Kate Moss, une amie fidèle, en juillet 2011.
Le couturier, qui a suivi une cure de désintoxication en Arizona, avait refait parler de lui lors de la Semaine de la Mode à New York en février 2013, après la présentation d'un défilé très apprécié du créateur Oscar de la Renta, auquel il avait apporté sa touche. Et il était réapparu en mai dernier en Russie, où il avait été nommé directeur artistique de L'Etoile, la plus grande chaîne de cosmétiques russe.
"Choix de l'avant
Lors d'une rare interview sur Canal+ le 14 septembre, accompagnée d'un reportage le montrant aux côtés de son compagnon dans sa retraite en Auvergne, John Galliano avait évoqué sa "maladie", l'alcoolisme et l'addiction aux médicaments, mais aussi le rôle de la "foi" dans sa désintoxication, laissant entendre qu'il pourrait revenir prochainement dans la mode.
Se disant sobre depuis trois ans et demi, il avait répété n'être "ni antisémite, ni raciste", et expliqué ses propos par un "mécanisme de défense" lié à des "traumatismes subis dans l'enfance". Cheveux longs et blonds et cravate violette, il avait aussi émis "l'espoir" de pouvoir rendre visite à Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH propriétaire de Dior, et "lui expliquer ce qui s'est passé".
Outre son licenciement par Dior, John Galliano a aussi perdu la marque de prêt-à-porter qui porte toujours son nom.
Sa deuxième vie, il la commence donc à la Maison Martin Margiela, créée par le styliste belge Martin Margiela qui l'a dirigée de 1988 à 2009. La griffe est connue pour ses créations conceptuelles, déconstruisant les vêtements, jouant avec humour sur les formes et les matières.
Pour Serge Carreira, spécialiste de la mode et du luxe et professeur à Sciences Po, l'arrivée du Britannique chez Maison Martin Margiela est "d'un certain point de vue surprenante". "John Galliano a incarné, avec Tom Ford chez Gucci ou Karl Lagerfeld chez Chanel, le créateur +super-star+ alors que la Maison Martin Margiela est fondée sur l'anonymat et le collectif du studio", souligne-t-il.
"Ce sera, certainement, pour le créateur britannique, l’occasion de montrer une autre face de son travail. Il fait le choix de l’avant-garde, de l'expérimentation mais aussi de la virtuosité technique où il excelle", note encore l'expert. "L'enjeu, pour John Galliano, sera de démontrer qu'il est toujours bien en prise avec son époque et qu’il est en mesure de traduire l'esprit de la maison sans le dénaturer."
voir aussi: robe de soirée grande taille
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