2014年12月14日星期日

«L’amour en cité»: Confidences intimes entre les barres d'immeuble

Le premier baiser? «Ça fait étrange de toucher quelqu’un avec cette partie de ton corps», se rappelle Jacky. «C’était comme une symphonie dans mon corps, c’était fabuleux», confie Sofiane. Puis, Julie, Ali, Trésor et Farah leur succèdent. DansL'Amour en cité, sur France 4 lundi à 23h25, six jeunes âgés de 21 à 33 ans, racontent leurs histoires amoureuses. Leur point commun? Ils sont touchants, plein d’humour, et ils ont passé leur adolescence dans des cités tout comme les coréalisateurs Ruddy Williams Kabuiki et Maïram Guisssé.
Beaucoup de pudeur
Jacky, Trésor, Farah, Ali, Julie et Sofiane, les six témoins de L'Amour en cité.

photo: robe de soirée rose

Maïram Guissé, 31 ans, aujourd'hui journaliste au Parisien, a grandi dans la Cité Rose a Canteleu, dans la banlieue rouennaise. A la faculté de Lille-3, en arts et culture, elle rencontre Ruddy, originaire de la Cité du Pont-de-Bois, à Villeneuve-d’Ascq. Avec lui, elle décide en 2010 de mener ce documentaire après une discussion avec une collègue: «Elle venait d’une classe sociale aisée, explique-t-elle à 20 Minutes. Elle me disait que c’était facile de parler d’amour avec ses proches. Mais en cité, on n'en parle pas trop, on est pudique.»
«C'est leur vérité, pas une vérité absolue»
Les réalisateurs veulent montrer que l'amour enjambe les barres d'immeuble et partent à la recherche de témoins «qui se livrent sans barrières».«Le plus dur à trouver ce fut Sofiane. Quand on demande aux gens s'il y a des homos dans la cité, ils disent non. Pourtant le fait est qu'ils existent, c'était impossible de tourner ce documentaire sans parler de tous les amours», raconte Maïram Guissé. Au final, un échantillon qui pourrait être représentatif de la jeunesse. «Mais L’Amour en cité, c’est d'abord le parcours de six personnes, nuance Maïram Guissé. C'est leur vérité, pas une vérité absolue.»
La séduction, les parents, la rupture...
Le sujet de la sexualité y est juste effleuré. L'Amour en cité brasse toutefois des thèmes tout aussi intimes: le premier baiser, la séduction, les parents, la rupture, les potes, les différences de couleurs de peau ou de religion, les gestes d’affection... Se promener main dans la main? Trésor se marre: «Ah là je peux me faire terminer salement par mes négros, il y a des limites, je veux bien parler au téléphone, dire mon bébé, tout ça, mais main dans la main, je me tire une balle de kalachnikov dans le tibia.» Avant d'ajouter: «Limite quand tu tiens la main à une meuf dans la cité, c’est attentat à la pudeur.»
Poids du regard des autres et parfois poids de la culture familiale, quand la famille est issue d’un pays étranger. «Oui, il y a parfois le poids des cultures, mais c’est à nous de faire changer les choses, pointe Maïram Guissé. Eux se défendent en étant drôles, avec beaucoup d’autodérision et la pratique de la vanne.» L’humour, le meilleur remède à l'amour.
voir aussi: robe de soirée bustier

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